En moins de 30 ans, la quantité de déchets ménagers a doublé. L’importance du tri sélectif et de la valorisation de ces déchets divers a poussé les collectivités à repenser…
En moins de 30 ans, la quantité de déchets ménagers a doublé. L’importance du tri sélectif et de la valorisation de ces déchets divers a poussé les collectivités à repenser leurs collectes. Problème : comment conserver un service de qualité alors que la baisse des dotations de l’Etat impose souvent de réduire le personnel ou les fréquences de passage ? Le numérique pourrait être la clé.
Numérique et déchets : pourquoi ?
Hausse de la production de déchets par les ménages et des exigences environnementales d’un côté, baisse de la dotation de l’Etat, réduction des moyens des collectivités qui se traduit régulièrement par des réductions de personnels ou des tournées de ramassage des ordures de l’autre, les collectivités sont soumises à un important défi pour pouvoir continuer à assurer un service public de qualité.
Le numérique pourrait bien être la clé. En règle générale, le numérique permet de développer de nombreux outils ou applications qui vont permettre de collecter une foule de données précises, géolocalisées et en temps réel : poids des déchets des habitants, types de déchets fréquemment produits, conteneurs les plus rapidement remplis, zones géographiques produisant le plus de déchets, etc. A partir de ces informations, un audit pourra alors être effectué.
Cet audit permettra ainsi d’optimiser l’action de ses services et de maîtriser ses coûts tout en assurant une offre de qualité. Plusieurs leviers d’optimisation peuvent être relevés :
- Une optimisation des coûts grâce à une meilleure planification des tournées : par le biais de puces ou de sondes indiquant le remplissage des conteneurs en temps réel, les services n’iront soulever que ceux remplis et iront ainsi plus vite, consommant moins de carburant. De plus, l’utilisation des GPS permettra d’optimiser les trajets ;
- Mise en place de campagnes de sensibilisation ou de tarification incitative par l’identification des zones géographiques produisant trop de déchets ou n’effectuant pas assez de tri sélectif ;
- Optimisation des dépenses entre les services par une meilleure connaissance de leurs besoins matériels notamment ;
- Amélioration des services de déchetteries grâce aux données de fréquentations : on pourra alors adapter les horaires d’ouvertures, augmenter le nombre de bennes pour certains produits, davantage communiquer sur les horaires ou les alternatives comme le compostage, etc.
Enfin, la question de l’image est loin d’être négligeable. En effet, les populations sont très peu indulgentes envers la collectivité dès lors que les poubelles municipales commencent à déborder. A titre d’exemple, à Villeneuve-sur-Lot (47), les réductions budgétaires se sont ainsi traduites récemment par des réductions de la fréquence de passage des véhicules de la Communauté d’Agglomération du Grand Villeneuvois. Manque de communication institutionnelle ? Erreurs dans la planification des tournées ? Quoi qu’il en soit, la production de déchets des ménages n’ayant pas changé, les poubelles se sont vite remplies et ont rapidement débordé du fait du ralentissement des fréquences de ramassage, occasionnant des amoncellements d’ordures et de vives protestations des habitants.
Ainsi, si la bonne gestion des déchets est primordiale afin de ne pas être catégorisée comme « ville sale », recourir au numérique peut, en revanche, permettre d’orchestrer une communication présentant une image de ville en avance sur son temps, de « smart city », qui a su négocier le virage du numérique au service des habitants.
Quelles sont les solutions déjà existantes ?
A Angers, le service environnement de la métropole est en pleine négociation avec une société locale en croissance : Qowisio. S’inscrivant de plain-pied dans la démarche des smart-cities, la société angevine a développé une sonde à ultrasons qui permet de savoir à quel point le conteneur enterré est rempli. Solution « peu énergivore fonctionnant avec une batterie qui peut durer 3-5 ans voire plus » nous explique David Rousseau, directeur de l’innovation publique chez Qowisio, cette sonde permet de récolter des données en temps réel, données qui sont transférées aux serveurs de l’entreprise qui va les traiter elle-même ou les envoyer à la collectivité.
Ces informations vont permettre de considérablement optimiser les coûts représentés par la collecte des déchets. En effet, « ça ne sert à rien d’aller soulever un conteneur à moitié-plein » souligne David Rousseau. Les informations transmises par les sondes vont donc permettre d’optimiser les tournées, les agents ne vont soulever que les conteneurs remplis ou presque.
Fonctionnant sur un réseau très bas débit longue portée de 60 km en zone rurale et de 2 km en zone urbaine, Qowisio offre aux collectivités la possibilité de davantage maîtriser leurs dépenses. La société, productrice d’objets connectés mais aussi opérateur, peut être un interlocuteur unique offrant une solution clé en main : « les coûts sont déjà compris dans le prix, seul le budget de départ représente un investissement, il n’y en a plus après » nous explique M. Rousseau, d’autant plus que le « prix inférieur à 150€ par container [connecté] permet de facilement calculer son retour sur investissement ».
Dans le même ordre d’idée, maîtriser ses coûts par l’optimisation des tournées peut se faire grâce à la géolocalisation des camions chargés du ramassage des ordures ménagères en les équipant de GPS comme au sein de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée. Si la critique d’une surveillance des équipes ne manque pas de pertinence, l’idée est avant tout de constituer une base de données et des graphiques en temps réel à partir d’informations telles que l’heure de départ du véhicule, ses lieux et temps d’arrêts, l’heure du retour, la vitesse, etc. Au-delà de pouvoir répondre aux accusations de résidents selon lesquels le camion n’est pas passé, l’exploitation des données permet de connaître la durée exacte d’une tournée, comment elle évolue, la durée de ramassage… et d’ainsi adapter les circuits. L’objectif : être plus performant en matière de collecte et de gestion des ordures ménagères.
“En optimisant nos trajets, nous sommes plus efficaces », Alain Barba, coordinateur propreté et voirie, Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée.”
Autre exemple, la société Trinov a développé un système de traçage de la production de déchets grâce à des puces installées sur les différents bacs d’un bâtiment. Couplé à un système de pesée, ce dispositif permet de collecter tout un ensemble de données concernant la gestion des déchets. Celles-ci permettent de mieux comprendre la production de déchets au sein des services, de détecter en temps réel les dérives, et de mettre en place un plan d’amélioration. Selon le directeur général Dan Dassier, cela permettrait d’ainsi réduire sa facture de 10 à 20 %. Un système qui peut être adapté à plus grand échelle, à l’échelle d’un territoire ou mis en place dans les bâtiments publics.
Quelle que soit la politique globale pour un territoire, les collectivités peuvent mettre en place des solutions sur le court terme en faveur d’une meilleure gestion des déchets. Moyen de demain, le numérique permet de multiples offres sur l’optimisation des collectes, des infrastructures ou encore du matériel.
J’aimerais ajouter ici que plusieurs sociétés ont déjà élaborés leurs systèmes d’optimisation de travail en matière de la gestion de déchets. Ce sont en général les application complètes qui permettent d’avoir non seulement l’information en temps réel mais aussi de gérer ces information pour améliorer le travail. Tous ceux ou toutes celles qui s’intéressent à ces fonctionnalités je vous invite à consulter le site de mon entreprise http://www.eltegps.fr pour trouver nos solutions adressés aux responsables de services communaux.