La loi “Engagement et Proximité” remet dans le débat la question de la représentation des femmes dans les EPCI et la défense de la parité.
Hier soir, en plein débat sur la loi Engagement et Proximité, la question de la meilleure représentation des femmes dans les exécutifs d’EPCI s’est invitée dans les échanges.
Cela grâce à l’adoption de deux amendements identiques, l’un émanant du groupe socialiste et l’autre signé des deux co-rapporteurs du texte, Françoise Gatel et Mathieu Darnaud, qui proposent une nouvelle évolution de la désignation des vices-président.e.s d’EPCI intégrant la valorisation de l’égalité femmes-hommes dans la procédure.
Ainsi, bien que l’idée de la parité au sein des exécutifs d’EPCI n’ait toujours pas réussi à se frayer un chemin dans la loi, il nous faut tout de même noter une belle progression : une disposition prévoyant qu’au sein du bureau de l’EPCI la proportion de femmes et d’hommes soit égale à celle du conseil communautaire.
Pour faire simple, s’il y a 30% de femmes qui siègent au conseil communautaire, il doit donc y avoir au moins 30% de femmes membres de l’exécutif de cette même EPCI.
Comme le relève Véronique Guillotin, sénatrice de Meurthe-et-Moselle présente pendant le débat hier : “Si je considère que les avancées sont timides, cet accord de compromis est un pas. Il y a toutefois une certitude que le seul moyen d’avoir plus de femmes dans les intercommunalités est de prévoir des scrutins de listes paritaires dans les communes de moins de 1000 habitants. Et qu’il y ait plus de femmes maires bien sûr…”
Chez EluesLocales, nous défendons la parité au sein des exécutifs intercommunaux, soit un véritable 50/50 dans la représentation et la répartition. Si nous ne pouvons donc nous contenter de ce premier pas, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une bonne nouvelle dans une France qui compte encore à ce jour plus de 20% d’exécutifs d’EPCI exclusivement composés d’hommes.