Elliot, tête de liste en campagne pour un deuxième mandat de maire, nous fait le récit de sa journée animée du 1er tour des élections
Être visible durant la campagne et notamment lors du 1er tour
J’ai vécu mes premières élections municipales en tant que candidat tête de liste.
Après des mois de campagne à parcourir la commune de long en large, à enchaîner les réunions publiques, porte à porte tout en campant plus ou moins sur le marché du centre-ville pour distribuer nos tracts, nous attendions le vendredi minuit d’avant premier tour avec impatience.
Quelque peu épuisés, mes colistiers étaient soulagés à l’idée que la campagne ralentisse enfin. Pourtant, nous n’étions pas au bout de nos peines.
Puisque les statistiques prouvent que la plupart des électeurs ne décident pour qui ils vont voter qu’une fois dans l’isoloir, il est donc absolument nécessaire d’être vu dans l’ensemble des bureaux de vote !
La journée du premier tour est un véritable marathon pour lequel il s’agit d’être incontournable.
Être présent sur l’ensemble des bureaux de vote
Dans notre commune, il y a dix bureaux de vote. Avec trois listes en concurrence pour le premier tour, il y avait là un véritable enjeu d’être présent sur l’ensemble d’entre-eux au fil de la journée.
Nous avons veillé à mobiliser l’ensemble des colistières et colistiers, certains étaient président.e.s des bureaux de vote, d’autres assesseurs, rien n’a été laissé au hasard. L’objectif : chaque électeur ou électrice devait croiser au moins deux membres de la liste en allant voter.
Planifier sa tournée lors du 1er tour
Quant à moi, en tant que tête de liste, j’ai organisé une « tournée des bureaux de vote ». Pour m’organiser au mieux, j’ai fléché les heures où nous savions qu’il y aurait le plus de monde et un public varié.
J’ai donc découpé ma journée ainsi : pour les 3 bureaux de vote qui concentraient le plus de seniors, je m’y suis rendu dès la première heure d’ouverture du bureau de vote. Je me suis ensuite rendu dans les 4 bureaux de vote qui rassemblaient le plus de familles avec enfants sur le créneau de 11h-12h. Et enfin pour les derniers, j’ai fait en sorte d’être présent la dernière heure d’ouverture des bureaux.
J’ai bien évidemment fini ma tournée au bureau de vote principal, celui de la mairie, pour celui-là je suis arrivé accompagné d’un grand nombre de colistiers afin de ne pas paraître esseulé face aux autres listes, elles aussi venues en force.
Une soirée pour célébrer
Après avoir assisté au décompte des voix dans le bureau principal, tout en gardant l’œil rivé sur mon téléphone afin de recevoir les résultats en direct des autres bureaux.
Première fierté de la soirée : nous sommes arrivés en tête du scrutin. Cela a été un moment très fort pour nous, après des mois de campagne, une partie de la tension retombait.
Mais ce qui nous inquiétaient à ce stade, c’était notre faible avance sur les deux autres listes. L’une était proche de nos valeurs et nous avions déjà évoqué une éventuelle fusion au second tour. L’autre était une liste concurrente avec laquelle nous n’avions aucune affinité ni atome crochu programmatique.
Il allait falloir jouer finement la suite.
Etre reconnaissant
Mais pour mes colistier.e.s comme pour tous les militant.e.s qui nous avaient accompagné dans cette première étape, nous avons décidé que ce dimanche de mars 2014 serait festif ! Nous leur devions cela.
Après avoir fait un post de remerciements à nos électeurs sur les réseaux sociaux, un discours à la permanence et échangé avec la presse, nous nous sommes rapidement rendus à notre permanence pour fêter une première victoire.
Et impulser la dynamique du second tour…
Si nos soutiens ont fait la fête jusque tard dans la nuit, cela n’a pas été mon cas ni celui de mon cercle rapproché de colistier.e.s.
Dès 22h, nous nous sommes réunis avec la seconde liste qui avait l’intention de maintenir sa candidature pour le second tour.
Après des heures de négociations, nous sommes âprement parvenus à un accord : celui de fusionner nos listes en intégrant à la nôtre 7 de leurs candidat.e.s.
Un lendemain fait de négociations
Le lendemain a été rude pour l’ensemble de l’équipe. Pour pouvoir espérer tenir cet accord, il fallait repositionner une partie de notre liste, parfois sur des places qui n’étaient plus éligibles tout en maintenant une cohésion d’équipe.
Cela a été une des journées les plus éprouvantes de la campagne. Mais grâce à un dialogue très ouvert entre nos deux listes et à l’engagement formidable de nos colistier.e.s, nous sommes parvenus à rapidement finaliser notre nouvelle liste.
C’est cette liste qui nous a mené à un très beau succès le dimanche suivant.