Yann nous explique cette trahison lors de la dernière campagne des élections : un colistier a trahi la liste sur laquelle il se présentait
Ce lundi, rendez-vous avec Yann, colistier d’une liste dans une commune de 3500 habitants en Gironde. Lors de la dernière campagne des élections, trahison d’un colistier dans la liste sur laquelle il se présentait. Il nous explique cette trahison.
Une place refusé, un colistier énervé
Lors de la campagne, bien que nous avions une belle force de frappe et de nouvelles idées, la communication en interne était à améliorer. Parmi les problématiques liées, une des plus fortes a été l’ordre de la liste. Lorsque nous avons découvert le placement, nous avons aussi pris connaissance de quelques échanges houleux. Entre, notamment, la tête de liste et un élu qui briguait son 3ème mandat.
Michel est élu depuis 18 ans, il est très connu dans la commune mais provoque de nombreux avis parfois très négatifs. Ainsi, quand il a demandé la 2nde place de la liste, notre chef de file a refusé. Les négociations ont duré plusieurs semaines et le “non” affirmatif s’est fait en octobre, alors que nous étions en pleine campagne et que nous n’avions pas encore communiqué publiquement nos choix stratégiques.
Mais Michel est quand même parti. Il n’a pas seulement quitté la liste, il est partie dans la liste adverse, en 2nde position. En pleine campagne et avec, en main, toutes nos études, nos axes politiques et une connaissance excellente de l’équipe. Bref, une situation plus qu’inconfortable pour nous.
Trahison d’un colistier : une situation de crise à gérer en campagne
Face à son départ, nous avons dû nous réinventer. Une première leçon à retenir et surtout un évident souci de communication à gérer. Mais sur le terrain, il fallait faire face : expliquer aux futurs votants le pourquoi du départ de Michel et surtout désamorcer les stress des autres colistiers.
Nous avons tous beaucoup appris : d’abord en communication, quelle ironie. Notre équipe qui vivait de si mauvais échanges et il a fallu accorder nos voix pour, ensuite, incarner le même message : online, sur nos réseaux sociaux, en face à face avec ceux qui nous posent des questions, par écrit, dans nos bulletins, flyers…
Et, bon gré, mal gré, notre perte nous a permis de restructurer l’équipe en misant sur la cohésion pour souder notre action après le départ d’une ex-collègue très influente. Les échanges ont été beaucoup plus vrais et nous avons fait le choix de toujours dire les choses.
Ce fût difficile dans un premier temps mais cela a lancé une nouvelle dynamique. Il fallait une action choc pour nous forcer à nous réinventer, et malgré nous, nous l’avons vécu. Cet épisode a été très forte pour moi et, même en dehors de mon mandat, j’apprends tous les jours de la confiance à accorder aux politiques. L’histoire continue…