Voix, regard, posture : 3 conseils pour la prise de parole en public

Pour la prise de parole en public, il faut privilégier l’authenticité, la “congruence”. Laurent Meseguer, formateur, vous conseille

Voix, regard, posture : découvrez les conseils de Laurent Meseguer pour la prise de parole en public.

Un maître mot : congruence

Mesdames, Messieurs, peu importera votre travail sur les 3 points que nous allons présenter ci-dessous si vous n’êtes pas « congruents ». Derrière ce mot un peu barbare se cache un principe simple : la cohérence entre ce que l’on renvoie (son jeu d’acteur) et ce que l’on ressent à l’intérieur, la cohérence entre l’extérieur et l’intérieur.

prise de parole en public

C’est là le maître mot de Laurent Meseguer, formateur pour EluesLocales et spécialiste du langage non-verbal, si l’on veut que son discours porte, soit efficace. Pour une bonne prise de parole en public, il faut privilégier l’authenticité, la « congruence ».

Cela va passer par un indispensable travail sur soi, bien définir qui on est, ce que l’on ressent, la vision ou le message que l’on veut transmettre, savoir gérer ses émotions pour ne pas se laisser submerger… Tout un travail intérieur qui permettra d’avoir un langage non-verbal efficace et de bien transmettre son message.

Un bon travail sur la congruence, sur l’authenticité du discours permettra de s’affranchir des considérations de posture, de position des mains ou de jeu d’acteur, le message n’en sera transmis que plus naturellement.

De même, cette authenticité dans la prise de parole permettra de bien plus naturellement susciter de l’émotion dans son public. Et il est bien connu qu’un bon discours doit, bien évidemment, être logique, bien organisé, de qualité, mais doit aussi essayer de susciter de l’émotion chez son public qui va être plus facilement capté, capable de se projeter.

En résumé, un bon discours n’aura qu’un impact très limité si l’élu(e) semble se forcer, ne pas réellement ressentir ce qu’il tente de renvoyer.

Les 3 grands points pour la prise de parole en public

La posture :

il est indispensable « d’être très vertical, droit, dans la verticalité». Être « bien ancré(e) dans le sol, avoir le poids dans les jambes » permet d’avoir les bras bien plus déliés. Ici jouera la congruence évoquée précédemment : le travail sur la posture et le mouvement n’en sera que plus aisé et naturel si l’élu(e) est convaincu(e) et motivé(e).

Souvent innée, cette capacité à adopter une bonne posture peut être travaillée avec le temps (par exemple, par le théâtre).

Cette posture droite va rendre le discours plus efficace, plus impactant sur le public, au contraire de celui de quelqu’un de penché.

Le regard :

il est vital de « regarder le public». Peu évident au début pour des personnes timides, s’imposer de regarder le public permet d’avoir son attention dans un premier temps mais surtout de pouvoir « lire » le public, « se synchroniser avec lui », « prendre sa température », enfin d’adapter son discours. Ici, si le théâtre peut aider, ce sera surtout l’expérience, l’habitude qui permettra de s’améliorer.

La voix :

facteur essentiel de l’efficacité d’un discours, la voix doit être impérativement travaillée. Le meilleur discours prononcé d’une voix monocorde, monotone, hésitante… ne marquera guère les foules.

Il va falloir savoir « moduler sa voix », gérer son débit, le rythme, avoir une voix « qui impacte ».

Le théâtre, un bon entraînement

Pour travailler ces 3 points jusqu’à les maîtriser de manière naturelle, faire du théâtre est une bonne solution pour s’habituer à prendre la parole en public.

  • Amélioration de l’éloquence : travailler la musicalité de sa voix, le débit, le rythme du discours (ménager des pauses pour susciter l’attente, par exemple) … ;
  • Permet de mieux se connaître, acquérir une meilleure gestuelle, mieux gérer ses émotions… ;
  • Habitue à lire le public ;
  • Apprend à mieux « jouer », mieux transmettre des émotions.

Laurent Meseguer explique néanmoins que ce n’est pas un indispensable : avec le temps, la répétition des discours et une bonne adaptation aux feedbacks suite à ses discours, l’élu(e) (ou toute personne amenée à s’exprimer en public d’ailleurs) peut tout aussi bien progresser.