Du mal à se faire entendre dans une réunion composée principalement d’hommes ? Adoptez la stratégie de l’amplification !

 

Comment se faire entendre dans une réunion composée principalement d’hommes ? Vous avez l’impression que votre voix ne compte pas ? Chaque fois que vous faites une remarque intéressante, personne n’en tient vraiment compte, mais quand c’est un homme, cette remarque est très intéressante ? Adoptez la stratégie de l’amplification !

Cette stratégie a été imaginée par les femmes au sein des équipes du premier mandat de Barack Obama et a obtenu un succès certain !

traduction de l’article Obama’s female staffers came up with a genius strategy to make sure their voices were heard.

Quand Barack Obama est arrivé à la présidence pour la première fois, il n’est pas peu dire que la Maison Blanche n’était pas l’endroit le plus women friendly. Les principaux collaborateurs d’Obama, comme l’ancien chef d’équipe Rahm Emmanuel ou l’ancien conseiller économique Lawrence Summers, étaient déjà présents à ses côtés au cours de la campagne et ont donc obtenu les postes stratégiques au sein du Cabinet.

« Si tu n’étais pas déjà là au moment de la campagne, c’était un cercle très difficile à intégrer » a déclaré Anita Dunn (Directrice de la communication de la Maison Blanche jusqu’en novembre 2009) au Washington Post. « Etant donné l’organisation de la campagne [présidentielle], il y avait tout simplement plus d’hommes que de femmes dans l’organigramme ».

Susan Rice, qui occupe actuellement la fonction de conseillère en charge de la sécurité nationale, a expliqué qu’à l’instar d’autres femmes, elle a dû forcer le passage pour intégrer les discussions importantes et s’y affirmer : « c’est vraiment désagréable de devoir demander à un homme de m’inclure à telle ou telle réunion ».

Et même lorsqu’elles parvenaient à y assister, les membres féminines des équipes étaient parfois ignorées. Elles ont alors décidé de se réunir et ont imaginé une stratégie pour s’assurer que leurs voix étaient bien entendues :

Au cours des réunions, elles ont ainsi adopté une stratégie dite de “l’amplification” : lorsqu’une femme faisait une remarque importante, les autres femmes la répétaient, rebondissaient dessus en rappelant clairement son auteure. Cela a contribué à obliger les hommes dans la salle à reconnaître la contribution (et à les empêcher de s’accaparer l’idée en s’en attribuant la paternité).

« On a simplement commencé à le faire et on a continué ensuite, c’est devenu quotidien » a expliqué une ancienne proche de M. Obama qui a demandé l’anonymat pour pouvoir s’exprimer librement. Ainsi que d’autres l’ont fait, elle précise que Barack Obama a remarqué leurs contributions et a commencé à faire plus souvent appel à des (jeunes) assistantes.

 Le Washington Post souligne que la situation est devenue bien meilleure pour les femmes au cours du second mandat de Barack Obama. Il y a une stricte parité entre ses principaux collaborateurs et la moitié des départements de la Maison Blanche sont dirigés par des femmes. « Je pense qu’être un nombre important fait une réelle différence » estime Valerie Jarett, l’une des principales conseillères à la Maison Blanche. « Il est juste de dire qu’il y avait beaucoup de testostérone au début de l’ère Obama. Aujourd’hui, on a un peu plus d’œstrogènes, ça équilibre les débats ».