Aujourd’hui dans un nouveau témoignage de “vie d’élue” Françoise, déléguée aux affaires sociales, nous parle inclusion et politique.

En cette journée internationale des personnes handicapées, Françoise, déléguée aux affaires sociales de sa commune et conseillère départementale nous fait part de sa relation à l’inclusion et aux politiques associées. Cette quinquagénaire vit son premier mandat départemental mais son second municipal, sa délégation fait le lien entre ces deux activités. Elle nous explique.

De la société civile à l’implication politique

Je ne m’étais jamais dit que je ferais de la politique quand j’ai commencé ma carrière à l’hôpital, c’est d’ailleurs certainement pour cela qu’on est venu me chercher. Moi, la maman impliquée à l’APE et plutôt active dans quelques associations sportives, j’avais en plus la qualité de connaître le monde médical. Alors, mon profil a fini par faire mouche.

En 2007, quand l’ex adjoint aux travaux est venu, sur le marché dominical, me proposer de rejoindre la liste quelques mois plus tard, la surprise m’a submergée. J’étais à la fois perdue et en joie, au point de vouloir entrer en campagne dès le lendemain !

Et puis, les semaines ont passé, la campagne active a commencé et mon implication s’est faite petit à petit. Mon activité professionnelle ayant une très forte influence, je me suis naturellement tournée vers les affaires sociales. Dès la constitution des commissions de campagne, j’avais une volonté : intégrer toutes les populations à nos démarches, et faire de ma ville un exemple d’inclusion.

Lancer des politiques inclusives

Nous avons été élu.e.s en 2008. J’ai reçu ma première délégation du maire : le handicap. Mon action s’est tournée vers des politiques d’intégration à tous nos événements, à toutes nos animations, puis, à tous nos bâtiments et à l’accompagnement des commerces pour l’aménagement de l’accessibilité. Un beau chantier !

C’est avec mes tripes que je gérais cette délégation, car je ne rencontrais pas que les commerçants ou les autres élu.e.s, j’étais également confrontée aux difficultés du quotidien de nos administré.e.s en état de PMR par exemple. Croyez-moi, il faut avoir les nerfs solides car les histoires sont souvent très difficiles et l’émotion est, chez moi, très présente.

Pour avoir une réponse aussi utile que possible et afin de pouvoir apporter l’orientation nécessaire, je travaillais beaucoup sur moi, mais j’avais envie – tous les jours – de casser l’ensemble de nos trottoirs pour laisser la place aux fauteuils et aux cannes des malvoyants plutôt qu’aux voitures. Pour cela, j’ai travaillé avec le CCAS, avec le CIAS, avec les associations locales, les regroupements citoyen.ne.s et parfois je n’en voyais plus le bout ! Mais mon action a fini par payer et, une campagne plus tard, je reçois les premières victoires de mes engagements ! Les associations me félicitent. Quel bonheur !

Entre la commune et le département, se battre pour intégrer

Après deux élections, j’ai continué mon combat : c’est aussi au département que je siège avec cette volonté d’intégrer. Si les trottoirs occupent moins mes journées aujourd’hui, je travaille à l’intégration et au handicap… des seniors.

Je ne suis pas vice-présidente mais conseillère plus “classique” et je ne chôme pas ! Le travail est considérable et mon ambition est identique à celle que j’ai pour ma commune : je veux que nous soyons ambitieux et inclusifs ! Je parcours mon département, je rencontre des citoyen.ne.s déterminé.e.s et volontaires, ceux sont eux qui m’animent pour tenir.

Cette journée internationale des personnes handicapées me tient à cœur car, même si on parle d’elles, on les oublie trop souvent. A la veille du Téléthon, pensons à tou.te.s les habitant.e.s, tou.te.s les commerçant.e.s, tou.te.s les travailleu.se.r.s qui font de nos territoires des viviers d’humanité et pour qui, nous avons encore beaucoup à offrir !

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