Le sport féminin souffre d’une inégale répartition. En effet, à peine un tiers des licenciés dans les fédérations sportives sont des femmes.

Le mondial de foot – pratique féminine – bat son plein, l’occasion pour nous de faire un point sur la pratique du sport dans les collectivités. Aujourd’hui, à peine plus d’un tiers des licenciés dans les fédérations sportives sont des femmes. Un problème que l’on retrouve aussi dans les pratiques sportives du quotidien.

En moyenne, les femmes font moins de sport et s’arrêtent plus jeunes. Car le sport est un milieu où les préjugés sexistes sont particulièrement présents. Afin d’y remédier, il faut donc un long travail de terrain : « dans les gymnases, les écoles, les quartiers, et bien sûr auprès des clubs ». Les élus ont un rôle à jouer, notamment en délivrant des subventions aux clubs de sport « quand, entre 12 et 16 ans, ils ont davantage de filles et arrivent à les garder». Une sensibilisation dès l’école primaire dans les cours de récréation est aussi encouragée. Le colloque émet cependant des réserves sur les streets workout, ces zones multisport libres et accessibles à tous en ville, mais qui sont bien souvent monopolisées par les garçons.

Certaines communes se distinguent par des initiatives originales : à Poissy, le dispositif de la mairie, qui a mis en place deux heures de sport sur le temps de travail pour les agents municipaux, est utilisé à 55% par les femmes.

Aujourd’hui, l’importance des collectivités est d’autant plus essentielle que le gouvernement semble se désengager sur le sujet, notamment en retirant la ligne budgétaire du Centre national pour le développement du sport (CNDS) consacrée au sport féminin. Ce n’est pas moins de 19,23 millions d’euros de subventions qui ne seront plus allouées pour des actions territoriales en faveur du sport pour les femmes et les jeunes filles.

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