Le Service Civique a pour ambition de permettre à tous les jeunes qui le souhaitent, de s’engager au service d’une mission d’intérêt général. Au sein des organismes, les missions proposées peuvent…

Le Service Civique a pour ambition de permettre à tous les jeunes qui le souhaitent, de s’engager au service d’une mission d’intérêt général. Au sein des organismes, les missions proposées peuvent être particulièrement originales, très diversifiées mais la plupart sont liées par un même objectif de renforcer le lien social et l’engagement citoyen.

Quelles actions plébiscitées ?

Après les attentats et la mobilisation citoyenne de janvier 2015, le président de la République a voulu que tout jeune qui souhaite s’engager en Service Civique puisse le faire. Crée en 2010, celui-ci ne cesse de voir sa notoriété grandir : le nombre de volontaires est en forte hausse ainsi que celui du nombre d’organismes agréés.

Servir la démocratie participative

Pour lancer un projet participatif ou simplement renouer le dialogue avec les citoyens, plusieurs collectivités ont fait le pari de miser sur la jeunesse via le service civique. Ambassadeur de la démocratie participative comme à Noyon (60) ou accompagner le développement des conseils citoyens à Hyères (83), les missions ont un panel très large mais qui profitent aux communes.

L’ambition de ces missions est de mettre en place ou donner les moyens à des projets d’exister. La présence de nouveaux acteurs, jeunes et investis, permet de donner une nouvelle dimension aux actions de la commune.

A Nyon, la Mairie propose de devenir “ambassadeur de la démocratie participative”, concrètement, il s’agit :

  • Informer les habitants et les acteurs locaux sur les dispositifs de la démocratie participative (conseil citoyen, conseil des sages,…)
  • Participer à la préparation, à l’animation et au suivi des réunions des conseils citoyens
  • Faire le lien entre les différents dispositifs/acteurs/structures
  • Aider les membres des instances participatives dans leurs démarches au sein des structures ;
  • Proposer des solutions pour améliorer et étendre les dispositifs.

Soit accompagner les citoyens et la commune dans une nouvelle expérience. Les services civiques permettent les phases de lancement d’un projet : c’est l’occasion d’essayer, d’avancer, de raturer et recommencer.

Des communes, plus rodées à l’exercice, laissent aussi la chance aux jeunes qui désirent se lancer dans l’aventure.  C’est ainsi que Paris recherche celui ou celle qui se chargera d’ “accompagner les actions de participation citoyenne”.

“Les volontaires seront chargés d’accompagner les nouveaux projets de la collectivité parisienne en matière de participation citoyenne au plus proche des habitants, sur le terrain. Dans ce cadre, ils seront en lien direct avec le service de la participation citoyenne de la Direction de la démocratie des citoyens et des territoires (DDCT) de la Ville de Paris et les mairies d’arrondissement, plus particulièrement les coordinateurs des conseils de quartiers.”

Ces missions permettent aux volontaires de s’engager dans une action – reconnue d’intérêt général – concrète et qui portent le bien commun. C’est un moyen de faire renouer la jeunesse et la politique des villes. La démocratie participative semble être le domaine le plus adéquate pour recréer le lien, non seulement avec les jeunes investis mais aussi, et grâce à l’action du volontaire, avec les habitants du territoire.

S’investir pour l’intérêt général

Si la démocratie participative est largement plébiscitée, de nombreux autres domaines ouvrent les possibilités des collectivités :

  • Valoriser le patrimoine : vivant ou architectural
    Des communes telles que celles de Vesoul (70), Mundolsheim (67), Pompey (54), Nomeny (54) ont fait le choix de proposer en service civique la valorisation de la mémoire, du patrimoine et du savoir-faire local. C’est l’occasion pour les communes de faire un travail sur l’Histoire du territoire, sur la transmission et l’échange entre les différents acteurs locaux.
  • Soutenir le tissu associatif
    Du jumelage aux appels à projets, le service civique peut également profiter aux actions de la vie associative – quelque soit leurs délais de mise en place. C’est un soutien à un tissu actif qui apporte une aide dans le maillage entre tous les acteurs ; comme le propose les commune de Pontonx sur l’Adour (40) ou Compiègne (60).
  • Développer les actions écocitoyennes
    Promouvoir les projets de développement durable, soutenir les actions locales auprès de publics ciblés, accompagner les plus jeunes dans des projets de sensibilisation aux gestes écocitoyens dans ces domaines aussi les possibilités sont grandes.

Le service civique en chiffre

Entre 16 et 25 ans et jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap, les volontaires sont indemnisée 573 € net par mois (et dont 105,96€ sont à la charge de la commune, la différence étant à la charge de l’Etat). La mission de Service Civique peut être réalisée en France ou à l’étranger entre 6 et 12 mois, sans condition de diplôme, au sein d’une association, d’un établissement public, d’une collectivité territoriale ou dans les services de l’Etat et dans l’un des neuf domaines d’action reconnus prioritaires pour la Nation : solidarité, environnement, sport, culture, éducation, santé, intervention d’urgence, mémoire et citoyenneté, aide humanitaire.

Depuis sa création en 2010, le service civique présente des chiffres enthousiasmants :

  • En 2010, 6 000 jeunes ont rejoints le nouveau dispositif ;
  • En 2014, 35 000 volontaires ont réalisé des missions dans ce cadre (budget de 140 millions d’euros) ;
  • En 2015, les effectifs de volontaires ont pratiquement doublé, passant à 53 000 jeunes, pour un budget également en forte hausse de 234 millions d’euros, avec une augmentation des organismes agréés service civique de plus de 50 % (6 097). De plus, près de 150 000 jeunes s’étaient au moins inscrits sur le site Internet du Service Civique !

Objectifs : que 110 000 jeunes aient effectué un service civique ce service civique en 2016 dans le but d’atteindre le chiffre de 350 000 jeunes d’ici 2018, soit la moitié d’une classe d’âge avant 2020.

Un objectif qui est a priori réalisable compte tenu de la popularité du dispositif chez la population concernée, les 16-25 ans : alors que 96 % des 16-25 ans connaissent le service civique, 85 % en ont une image positive et 60 % se déclarent prêts à s’engager. Une popularité encore renforcée par 90 % des volontaires se disant satisfaits du service civique !

Ce dispositif attire d’autant plus qu’ouvert à tous les jeunes sans conditions de diplôme, il est auréolé d’une image de système « jeune » et égalitaire : la moyenne d’âge des volontaires est 21 ans et plus de 65 % ont entre 18 et 22 ans, 39 % ont un niveau supérieur au bac mais 17,5 % sont sans qualification.

En résumé, le service civique peut être un excellent atout pour la valorisation et la mise en place de certaines actions. C’est également l’occasion de faire souffler un vent de jeunesse dans la collectivités !

Plus d’informations : Proposer un service civique dans les communes et intercommunalités