Le Service Civique permet aux jeunes d’être acteur de la démocratie participative et d’être au service de l’intérêt général
Le Service Civique a pour ambition de permettre à tous les jeunes qui le souhaitent, de s’engager au service d’une mission d’intérêt général. Au sein des organismes, les missions proposées peuvent être particulièrement originales, très diversifiées mais la plupart sont liées par le même objectif de renforcement du lien social et de l’engagement citoyen.
Crée en 2010, le service civique ne cesse de voir sa notoriété grandir : le nombre de volontaires est en forte hausse ainsi que celui du nombre d’organismes agréés.
Etre acteur de la démocratie participative
Pour lancer un projet participatif ou simplement renouer le dialogue avec les citoyens, plusieurs collectivités ont fait le pari de miser sur la jeunesse via le service civique. Ambassadeur de la démocratie participative comme à Noyon (60) ou accompagner le développement des conseils citoyens à Hyères (83), les missions ont un panel très large mais qui profitent aux communes.
L’ambition de ces missions est de mettre en place ou donner les moyens à des projets d’exister. La présence de nouveaux acteurs, jeunes et investis, permet de donner une nouvelle dimension aux actions de la commune.
A Nyon, la Mairie propose de devenir « ambassadeur de la démocratie participative », concrètement, il s’agit :
- D’informer les habitants et les acteurs locaux sur les dispositifs de la démocratie participative (conseil citoyen, conseil des sages,…)
- Participer à la préparation, à l’animation et au suivi des réunions des conseils citoyens
- Faire le lien entre les différents dispositifs/acteurs/structures
- Aider les membres des instances participatives dans leurs démarches au sein des structures ;
- Proposer des solutions pour améliorer et étendre les dispositifs.
- Accompagner les citoyens et la commune dans une nouvelle expérience. Les services civiques permettent les phases de lancement d’un projet : c’est l’occasion d’essayer, d’avancer, de raturer et recommencer.
Des communes, plus rodées à l’exercice, laissent aussi la chance aux jeunes qui désirent se lancer dans l’aventure. C’est ainsi que Paris recherche celui ou celle qui se chargera d’accompagner les actions de participation citoyenne : « Les volontaires seront chargés d’accompagner les nouveaux projets de la collectivité parisienne en matière de participation citoyenne au plus proche des habitants, sur le terrain. Dans ce cadre, ils seront en lien direct avec le service de la participation citoyenne de la Direction de la démocratie des citoyens et des territoires (DDCT) de la Ville de Paris et les mairies d’arrondissement, plus particulièrement les coordinateurs des conseils de quartiers. »
Ces missions permettent aux volontaires de s’engager dans une action – reconnue d’intérêt général – concrète et qui portent le bien commun. C’est un moyen de faire renouer la jeunesse et la politique des villes. La démocratie participative semble être le domaine le plus adéquate pour recréer le lien, non seulement avec les jeunes investis mais aussi, et grâce à l’action du volontaire, avec les habitants du territoire.
Si l’aspect « promotion de la démocratie participative » représente l’une des nouvelles dimensions du service civique, la mission classique d’intérêt général est bien évidemment toujours d’actualité.
Etre au service de l’intérêt général
Entre 16 et 25 ans et jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap, les volontaires sont indemnisée 573 € net par mois. La mission de Service Civique peut être réalisée en France ou à l’étranger entre 6 et 12 mois, sans condition de diplôme, au sein d’une association, d’un établissement public, d’une collectivité territoriale ou dans les services de l’Etat et dans l’un des neuf domaines d’action reconnus prioritaires pour la Nation : solidarité, environnement, sport, culture, éducation, santé, intervention d’urgence, mémoire et citoyenneté, aide humanitaire. L’intérêt général est au centre du dispositif et revêt une pluralité d’aspects :
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Valoriser le patrimoine : vivant ou architectural
Des communes telles que celles de Vesoul (70), Mundolsheim (67), Pompey (54), Nomeny (54) ont fait le choix de proposer en service civique la valorisation de la mémoire, du patrimoine et du savoir-faire local. C’est l’occasion pour les communes de faire un travail sur l’Histoire du territoire, sur la transmission et l’échange entre les différents acteurs locaux.
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Soutenir le tissu associatif
Du jumelage aux appels à projets, le service civique peut également profiter aux actions de la vie associative – quel que soit leurs délais de mise en place. C’est un soutien à un tissu actif qui apporte une aide dans le maillage entre tous les acteurs ; comme le propose les commune de Pontonx sur l’Adour (40) ou Compiègne (60).
- Développer les actions écocitoyennes : en exemple, la commune de Lodève dans l’Hérault propose aux jeunes une mission de « sensibilisation et d’accompagnement de la population sur la mise en place de pratiques écocitoyennes visant à réduire la production de déchets (domicile, espace publics et sur manifestations) ».
- Promouvoir les projets de développement durable, soutenir les actions locales auprès de publics ciblés, accompagner les plus jeunes dans des projets de sensibilisation aux gestes écocitoyens dans ces domaines aussi les possibilités sont grandes.
En 2015, les effectifs de volontaires ont pratiquement doublé, passant à 53 000 jeunes, pour un budget également en forte hausse de 234 millions d’euros, avec une augmentation des organismes agréés service civique de plus de 50 % (6 097). De plus, près de 150 000 jeunes s’étaient au moins inscrits sur le site Internet du Service Civique ! Selon un sondage de l’IFOP de mars 2017, 65% des jeunes français se diraient prêts à s’engager dans une mission de service civique. Le succès du dispositif n’est donc pas prêt de s’estomper : un réel besoin de s’enraciner directement dans les causes publiques et de s’intégrer rapidement au monde professionnel. Le service civique, l’engagement d’une nouvelle génération politisée au service du développement de nos territoires.
La nature a horreur du vide. Ces jeunes se forment au contact des autres, tout en étant utiles.