Noël est une fête qui connaît son lot de traditions auxquelles beaucoup sont attachés. C’est le temps des décorations lumineuses qui ont souvent un coût économique et écologique, que ce…

Noël est une fête qui connaît son lot de traditions auxquelles beaucoup sont attachés. C’est le temps des décorations lumineuses qui ont souvent un coût économique et écologique, que ce soit pour les communes comme les particuliers. Mais le recours à l’éclairage à diodes électroluminescentes (LED) est une solution efficace pour limiter cette surconsommation.

La solution pour un Noël plus écologique et économique ?

Les éclairages de Noël représentent un coût financier et écologique important. Selon l’Association Française de l’Éclairage (AFE), la puissance électrique nécessaire aux illuminations de Noël s’élève à 1 300 MégaWatts (MW). Une surconsommation évitée en grande partie par les communes qui utilisent des ampoules LED. Sur son site internet, l’AMF prend en exemple la ville de Paris, qui a « considérablement réduit la consommation et la budget de ses illuminations, en passant aux LED : les 800 000 points lumineux de l’avenue ne consommeront pas plus qu’une famille de 4 personnes en un an, soit 10 990 kWh (consommation divisée par 4 par rapport à 2013 et 50 fois moins qu’en 2006) grâce aux LED. »

Un impact bénéfique apporté par les LED, comme le confirme Bruno Lafitte, ingénieur pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise des énergies (ADEME), auprès de la Tribune : passer à cet éclairage peut diviser la consommation électrique d’une commune par cinq, voire par dix, si l’installation actuelle est ancienne.

Sur le long terme, la durée de vie d’une LED compense le coût plus élevé (de 20 à 30%) à l’achat : une ampoule LED dure en effet 15 000 à 50 000 heures contre seulement 1000 heures pour une incandescente. Pour Noël, les illuminations ne fonctionnant en moyenne que 700 heures maximum, cela représente une durée de vie d’un an et demi pour une incandescente contre vingt ans pour une LED. Une différence plutôt importante.

C’est aussi un investissement responsable pour la commune qui permet de montrer l’exemple auprès des citoyens en adoptant un modèle plus économique et écologique.

Une solution pour Noël… et le reste de l’année

En réalité, l’impact de l’éclairage de Noël sur la consommation électrique annuelle pour les communes est relativement faible. Et l’intérêt des LED, s’il est plus symbolique et démonstratif à Noël, est plus intéressant dans une perspective plus longue et plus globale.  Car les LED sont plus efficaces, ont une durée de vie plus longue, et se montre plus économique et écologique que l’éclairage traditionnel. Ce n’est donc pas étonnant que de plus en plus de communes ont programmé une transition complète vers l’éclairage à diodes électroluminescentes pour leur éclairage public. C’est le cas de Bordeaux qui a choisi de changer de modèle progressivement : de 2007 à 2015.

Mais c’est aussi le cas de petites communes, comme Arleux-en-Gohelle (moins de 1000 habitants) qui a décidé de remplacer ces 172 lanternes. Actuellement, les lampes incandescentes représentent 11 000 euros de consommation annuelle et 2000 euros de maintenance. Leur remplacement par des LED, avec pour certaines un niveau d’éclairement réglable pour les heures de nuit, présentent un triple intérêt : un éclairage plus économique et écologique, un service plus adapté et modulé aux besoins de la population et un modèle de lampe plus efficace. Le projet est certes coûteux (91 054 euros financés par l’État et 22 746 euros par la commune) mais le gain de consommation et la baisse de 70% du coût de la maintenance permet un retour sur investissement en 2 ans pour Arleux-en-Gohelle.

Mais les ampoules LED sont loin très parfaites. L’ADEME, dans son avis détaillé et documenté, regrette quelques limites : un coût d’achat élevé, des lampes pas toujours compatibles aux variateurs, des progrès écologiques à faire pour la conception et pour le recyclage de ces ampoules, ainsi que des risques sanitaires pour certains modèles LED.

Noël - sapin

Des recommandations pour les particuliers

Comme nous l’avons vu plus haut, la surconsommation due aux illuminations de Noël n’est pas majoritairement le fruit des communes car elle est surtout d’origine privée. 75 % de cette surconsommation provient de l’éclairage de particuliers. Celle-ci représente l’équivalent de la consommation annuelle de 600 000 réfrigérateurs récents.

Les efforts pour un Noël moins coûteux en énergie passent donc par de meilleures pratiques personnelles. On a souvent tendance à considérer que nos actes sont isolés et donc inutiles. Pourtant, nos efforts sont plus beaucoup plus collectifs que nous ne l’imaginons ; c’est un mouvement global qui se joue, en particulier pour l’économie d’énergie

Pour Noël, l’ADEME propose quelques conseils pour un réveillon plus écologique. Un sapin naturel est à privilégier, sauf si vous souhaitez conserver votre sapin artificiel longtemps. En 2015, en France, 5,3 millions de sapins naturels ont été vendus contre un million de sapins artificiels. Et il existe différents labels pour choisir son sapin selon des normes plus respectueuses de l’environnement. Toutes les recommandations de l’ADEME pour des décorations, et même des recettes, écologiques et économiques se trouvent sur une fiche consultable sur leur site internet et téléchargeable.

Là encore, la préférence pour les LED doit dépasser le cadre de Noël. Et si l’ADEME émet encore quelques réserves au recours aux ampoules LED pour l’éclairage public, ce n’est pas le cas pour l’éclairage domestique : il faut les privilégier absolument.

Noël