Figure de proue d’un humanisme moderne, icône de la lutte pour les droits des femmes, Simone Veil nous a quitté ce vendredi 30 juin 2017.
Figure de proue d’un humanisme moderne, icône de la lutte pour les droits des femmes, Simone Veil nous a quitté ce vendredi 30 juin 2017. Retour en quelques dates clés sur le parcours d’une femme hors norme.
Née à Nice en 1927, le destin de Simone Veil sera celui de beaucoup d’enfants de son époque, meurtri par l’effroi de la seconde guerre mondiale. Elle sera confrontée à l’horreur des camps et en sortira miraculeusement en 1945 . Dès son retour en France, Veil apprend qu’elle a été reçue au baccalauréat, seule de toute l’Académie à l’avoir passé . Elle entreprend ensuite des études à la faculté de droit ainsi qu’à l’institut d’études politiques de Paris. Après avoir renoncé à une carrière d’avocate, elle passe avec succès le concours de la magistrature.
Elle ne reste pas longtemps dans l’ombre et à l’issue de l’élection de Valéry Giscard D’Estaing, elle est nommée ministre de la santé dans le gouvernement de Jacques Chirac. Femme aux convictions profondes, elle rentre définitivement dans l’Histoire le 17 janvier 1975, date à laquelle le projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse entre en vigueur. Il faut aussi rappeler son parcours européen, elle officie en tant que présidente du parlement européen à partir de 1979. Quelques années après, elle est nommée membre du Conseil Constitutionnel, qu’elle quitte d’ailleurs en 2007. Elle se retire progressivement de la vie politique dès 2000 où elle continue tout de même pendant 7 années de présider la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Il nous en vient finalement à relever que l’esprit de Simone Veil a su profondément bouleverser le chancre idéologique des années 70. Il l’a fait pour deux raisons communément admises : d’une part cette abnégation portée pour une amélioration de la condition féminine, d’autre part un combat humaniste fruit d’un parcours de vie troublé dans l’enfance, par la barbarie nazi. Mais il est à noter tout de même que pour le symbole qu’elle représente, Simone Veil n’a jamais sombré dans l’idéologisme ; elle a su tout au long de son parcours conserver une exigence mesurable à l’égard des défis progressistes qui ont accompagné le XX° siècle.
A ces mots, nous ajouterons que le combat de toutes ces femmes élues est inconsciemment lié à l’indéfectible message d’espoir que Simone Veil, désormais symbole immortel, a su transmettre tout au long de son existence.