Edwige, élue et tête de liste, nous fait part de son entrée en campagne et du stress lié aux échéances lors de la campagne
Ce lundi, Edwige, élue et tête de liste d’une commune de 2500 habitants du Sud Est nous fait part de son entrée en campagne et du stress gagnant, petit à petit, l’équipe qu’elle mène. Récit de l’organisation calendaire d’une campagne menée tambours battants.
N-1 : les élections se préparent
Je suis actuellement adjointe de ma commune, déléguée aux affaires sociales et scolaires, et pour tout dire, je n’ai pas de quoi m’ennuyer. Mon maire ne se représentant pas, j’ai décidé de mener une liste dans l’objectif de devenir maire en 2020. Depuis maintenant plus d’un an, je mature le projet dans ma tête et y travaille de concert avec celui qui deviendra mon premier adjoint – si nous sommes élus : Yves.
Thématique, liste, management des colistiers, nous échangeons souvent sur la structuration de la campagne. Le 15 mars dernier, Yves m’envoie un texto “N-1 : on sort bientôt du bois !”
J’avais presque oublié que nous avions décidé de lancer officiellement la campagne un an avant l’échéance. Nous avons déjà les 5 étapes de notre programme, un projet phare, 85% de l’équipe et un nom de liste. Notre site et la charte graphique sont en préparation, bref pas de retard. Pourtant, à la lecture de ce SMS le stress monte et je sens une vague de panique. “Calme-toi Edwige, ton programme est top et ta liste aussi !”
Pour faire face aux montées d’angoisse qui rythment la préparation de la campagne, je me parle et pratique la cohérence cardiaque. Ce sont mes deux trucs bien à moi qui marchent et me font gérer une situation à la fois excitante mais très envahissante. Mes collègues, ma famille, et bien évidemment mes colistiers sont des soutiens sans faille et sur lesquels je me repose régulièrement ; néanmoins, pour être alerte et mener tout de front, il me faut cette dose de tension.
Un planning qui s’organise
Seulement, tout cela ne vient pas de nul part. Il y a 10 mois, avec Yves et un noyau dur d’élus composé de 3 adjoints de l’équipe actuelle, nous avons élaboré un planning qui ne laisse pas de place au hasard.
En mars nous devions avoir :
- plus des 3/4 de la liste,
- un choix de programme déterminé en 5 grands thèmes et sous développé avec, au moins, 3 projets par thème,
- ainsi qu’un projet phare plus “sexy” qui nous permet de communiquer.
Tout cela est bien avancé mais parler budget par projet, voir les jours passer et les “non” arriver pour boucler la liste me font encore angoisser un peu plus.
A campagne ambitieuse rime une organisation sans faille. Mon excel, sous divisé par 5 sous onglets “programme”, “colistiers”, “soutiens”, “rencontres et réunions”, “budget” me rappelle qu’il y a beaucoup à faire.
Mener de front un passage à l’action et une vision à moyen et long terme pour sa commune me rendrait chèvre dans d’autres circonstances. Mais mon sujet actuel : l’ouverture de notre campagne. Le 8 mai, lors du verre commémoratif en mairie, le maire annonce son choix de ne pas se représenter. Il le confirmera le 13 lors de notre conseil municipal. J’annoncerai à la presse ma candidature dès le 17 mai.
Les opposants ne sont pas encore déclarés mais je sais qu’au moins deux listes se montent face à nous. Nous ne devons pas échouer sur ce lancement et ne pas les laisser faire pression, notamment auprès de ceux qui sont novices. Toutes ces questions ne m’animaient pas il y a encore 3 semaines et je me retrouve, depuis le début du mois, à animer le groupe constitué. Bref je n’ai pas de quoi m’ennuyer !
La campagne s’accélère depuis quelques semaines et ce n’est pas pour me décourager. Même si l’échéance semble loin, le passage symbolique de la barrière “N-1” enclenche un processus bien plus rythmé et actif. Maintenant à nous de jouer !