Alors que le plan Vigipirate est au niveau 2 sur 3, la Haute-Vienne a organisé une sensibilisation pour les agents d’accueil des collèges 

Dans un contexte où le plan Vigipirate est au niveau 2 sur 3 ; sécurité renforcée – risque attentat ; certaines collectivités déploient des initiatives de sécurité. Le 10 octobre dernier, le département de la Haute-Vienne a ainsi organisé une matinée pour sensibiliser les agents d’accueil des collèges. 

Les personnels d’accueil des collèges en première ligne

Devant la réalité de risque d’attentat sur le territoire mais aussi pour mieux faire face aux incivilités et situations d’agressivité ou de tension qu’ils sont susceptibles de rencontrer, le département de la Haute-Vienne a choisi d’accompagner les personnels d’accueil des collèges.

« En parallèle des réflexions du conseil départemental, les équipes ont manifesté leur souhait d’être informées sur ces questions » explique Fabrice Escure, vice-président délégué aux politiques jeunesse notamment.

Conscient que les agents d’accueil sont l’interface entre le monde extérieur et l’entrée dans l’établissement, l’élu précise qu’ils peuvent se trouver en première ligne.

« Ils n’ont pas de formations ni de compétences particulières sur les questions de sécurité. Même si leur travail invite à la vigilance, ce n’est pas leur mission. »

Afin que les personnels du conseil départemental et ceux de l’éducation nationale ne soient pas démunis, le conseil départemental a répondu à leurs attentes.

Mise en commun des forces vives du territoire

Pour ce faire, il a contacté les référents sûreté du rectorat, de la police et du groupement de gendarmerie. Ils ont travaillé en partenariat avec la direction des collèges, la direction des ressources humaines et la direction des bâtiments du département pour imaginer une matinée de sensibilisation à laquelle ont participé une trentaine de personnes.

Après une présentation théorique des situations à risque et des conduites à tenir, les stagiaires d’un jour ont pu aller plus loin.

« Dans un second temps, en demi-groupe, ils ont alterné entre un temps d’échange autour des pratiques et autres retours d’expérience  avant de passer à une mise en situation profitant que la matinée se soit déroulée au collège Pierre Ronsard de Limoges. »

Les intervenants ont transmis des fiches réflexes pour que dans chacun des 34 collèges du département, les personnels d’accueil puissent avoir les numéros à contacter et les comportements à adopter à portée de main. « Ils savent notamment quelles informations transmettre aux forces de l’ordre ou si une situation nécessite de se cacher par exemple. » Le cadre législatif et les procédures d’alerte ont également été abordés pendant les quatre heures qu’a duré la matinée de sensibilisation. 

Poursuivre les actions

Le conseil départemental aura eu besoin d’un peu moins d’un an entre le moment où les personnels ont exprimé leur besoin et la mise en place de l’évènement. « Les référents sûreté se sont montrés enthousiastes car personne dans la région n’avait mis en place ce type d’action. »

De la même manière, les chefs d’établissement ont été partie prenante du projet. Après cette première session, le groupe de travail réunissant la collectivité, le rectorat, la police et la gendarmerie réfléchit à poursuivre dans cette direction.

« Nous pouvons toujours améliorer les choses et nous envisageons une nouvelle session. » Les différents acteurs espèrent essaimer cette expérimentation à d’autres territoires tout en prenant en compte les spécificités de chacun.

« Tous les établissements ne se ressemblent pas, chacun possède ses particularités. Dans la pratique, il faut adapter en fonction des lieux, de la construction du bâtiment. »

Des actions de prévention à venir

Parallèlement, la Haute-Vienne mène un travail en partenariat avec le SDIS et le rectorat dans le cadre de l’information préventive aux comportements qui sauvent, IPCF. « Cette action s’adresse cette fois à tous les personnels ainsi qu’aux collégiens. »

Dans le département de Fabrice Escure, 13 établissements ont profité de cette information au cour de l’année scolaire 2018-2019.