Le Comité Interministériel aux Droits des Femmes et à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes vient de communiquer son rapport qui conclut le “Tour de France de l’Égalité” entrepris…

Le Comité Interministériel aux Droits des Femmes et à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes vient de communiquer son rapport qui conclut le “Tour de France de l’Égalité” entrepris depuis octobre 2017. Des mesures clés ont été annoncées pour améliorer la situation des femmes en France.

“Faire de l’égalité entre les femmes et les hommes la Grande Cause du quinquennat”

Dans son édito, Marlène Schiappa, la secrétaire d’état en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, rappelle que le Tour de France de l’Égalité a été initié autour d’un principe essentiel : “la loi a changé ; à présent, la vie des femmes doit changer”. Pour répondre à cette exigence, elle annonce que plus de “850 ateliers ont été organisés, auxquels plus de 55.000 personnes ont participé en métropole et en Outre-Mer”, ce qui en fait la consultation citoyenne “la plus grande jamais organisée par un gouvernement en France”.
A travers ce comité interministériel, qui est “l’aboutissement de ce Tour de France”, Marlène Schiappa espère apporter différentes “réponses efficaces et concrètes” pour améliorer la vie des femmes. Avec comme objectif principal de “faire de l’égalité entre les femmes et les hommes la “Grande Cause du quinquennat”.”

Une inégalité persistante

Le rapport du Comité Interministériel présente de nombreux chiffres qui témoignent de la persistance des inégalités entre les femmes et les hommes :

  • Le “poids du sexisme” est toujours important : 40 % des femmes estiment avoir subi une injustice à raison du sexe, 80% s’estiment régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes en milieu professionnel et 72% des tâches domestiques sont réalisées par les femmes.
  • Une mixité encore trop faible” : il y a 84% de filles dans les formations paramédicales et sociales et 65% de garçons dans les filières universitaires et sportives.
  • Des inégalités professionnelles persistantes” : 30% des femmes sont à temps partiel contre 8% des hommes. Il y a 25% d’écart entre le salaire des hommes et celui des femmes, dont 9% “non expliqués”. Et il n’y a que 3% de femmes présidentes d’entreprise et 15% parmi les membres exécutifs.
  • La persistance des violences” : En France, 1 femme décède tous les 3 jours sous les coups de son conjoint. En 2016, il y a eu 62.000 viols et tentatives de viol.

Les 10 mesures phares du comité interministériel

Afin d’améliorer concrètement la situation des femmes, le comité interministériel présente une série de mesures autour de quatre thèmes de société. Parmi elles, “10 mesures phares” :

  •  Pour “assurer la transmission de la culture de l’égalité” : il y aura désormais un “référent Egalité” dans chaque établissement scolaire, et un “Objectif mixité” de 40% de filles sera fixé dans les filières scientifiques d’ici 2020.
  • Pour atteindre “l’égalité professionnelle” : le gouvernement annonce l’égalité salariale, dont la mise en place est étudiée aujourd’hui avec les partenaires sociaux. Il annonce aussi un objectif de 30% à 50% de femmes dans les formations de la Grande École du Numérique et la création d’un réseau national de mentorat pour les cheffes d’entreprise.
  • Pour “un accompagnement plus intensif et plus adapté des femmes victimes de violences” : le gouvernement prévoit 5.000 places d’hébergement garanties en 2018 et la mise en place d’un “stage de prévention de la récidive” pour les auteurs des violences. Les demandeuses d’asile “victimes de violences ou de traite” seront hébergées et accompagnées.
  • Pour “des services publics exemplaires sur la scène nationale et internationale” : les nominations pour les emplois de direction de l’État seront désormais plus équilibrées et “l’égalité femme-homme sera une priorité de l’agenda de la Présidence française du G7 en 2019″.

Consulter le rapport du Comité Interministériel aux Droits des Femmes et à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes.