Le mois dernier, la ville de Besançon est devenue la « Capitale française de la Biodiversité ». Une victoire obtenue grâce à son action remarquable en matière d’environnement. Un concours annuel qui…

Le mois dernier, la ville de Besançon est devenue la « Capitale française de la Biodiversité ». Une victoire obtenue grâce à son action remarquable en matière d’environnement.

Un concours annuel qui récompense les collectivités

Chaque année, l’Agence française pour la biodiversité (AFPB), l’Agence régionale de la biodiversité en Ile-de-France (ARB idF) et Plante & Cité, un organisme national d’études et d’expérimentations spécialisé dans l’espace vert et le paysage organisent un concours pour désigner la « Capitale française de la Biodiversité » afin de valoriser « les actions des collectivités territoriales en faveur de la biodiversité ». Ainsi, chaque année, depuis sa création en 2010, le concours « met en lumière des actions exemplaires sur un thème central ». En 2018, il concernait « la conception et la gestion écologique des espaces verts ».

En tout, 54 collectivités se sont portées candidates pour devenir la nouvelle Capitale française de la Biodiversité, et succéder ainsi à Muttersholtz en 2017, et Rennes en 2016. Le 10 octobre dernier, c’est finalement Besançon qui a remporté le concours, devenant de ce fait, la huitième ville depuis 2010 à porter ce titre.

Une ville déjà récompensée en 2010

Selon le rapport du jury, la ville avait de nombreux avantages pour remporter le titre sur le thème de cette année : « Besançon bénéficie de la proximité d’espaces de nature exceptionnels aux portes de la ville historique : collines riches d’une flore diversifiée et patrimoniale, des pelouses calcaires, massifs forestiers, berges du Doubs. Des milieux qu’elle contribue à protéger et entretenir mais aussi à connaître. Cette base scientifique solide, forgée et suivie avec de nombreux partenaires depuis des années, caractérise l’action de la commune et lui permet d’aborder de manière pionnière des questions émergentes en matière d’écologie urbaine. »

La ville du Doubs avait, par ailleurs, déjà remporté un titre lors d’une précédente édition, comme le rappelle le rapport jury : « Meilleure grande ville 2010 du concours Capitale française de la Biodiversité, la ville de Besançon poursuit son travail sur la nature du territoire, avec un portage politique fort et l’implication des services. »

Un modèle à suivre en matière de gestion des espaces naturels

Besançon apparaît comme à modèle à suivre pour la gestion des espaces naturels : « La ville a repensé la place des pollinisateurs sauvages ou la gestion des espèces exotiques envahissantes, tout autant qu’elle œuvre pour préserver des milieux et des espèces protégées ou menacées, comme l’Apron du Rhône ou le Lynx. » Sa politique contre les pesticides a aussi été un critère de sélection : « La ville est depuis longtemps engagée dans une politique d’arrêt de l’usage des pesticides. Dès 1999, elle mène des actions pour réduire les pesticides et met en œuvre la protection biologique dans les parcs et jardins urbains. Depuis 2014, la ville n’a plus recours aux pesticides sur l’ensemble des espaces dont elle a la charge. »

Enfin, c’est l’investissement de son personnel qui a fait la différence : « L’excellence de ses équipes qui gèrent 200 ha de parcs et espaces verts urbains – dont 12 sites labellisés ÉcoJardin – est reconnue. Elle y développe notamment le semis et la plantation de végétaux locaux favorables à l’entomofaune, ainsi que des chantiers participatifs et un vaste programme d’animation et d’éducation à la nature pour les habitants et les scolaires. »

Sept autres collectivités primées

Si le concours a récompensé Besançon, sept autres collectivités ont aussi reçu un prix lors de cette édition 2018 :

  • Saint-Privat-de Vallongue (230 habitants) qui est devenu le « Meilleur village pour la biodiversité » 2018 grâce à sa gestion écologique et « sa transition vers le zéro pesticide ».
  • Morne-à-l’Eau (17.407 habitants) qui a reçu le prix de « Meilleure petite ville pour la biodiversité 2018 ». Cette commune de Guadeloupe a su investir dans la connaissance de son important patrimoine naturel.
  • Grande-Synthe (23.634 habitants) s’est vu attribuer le titre de « Meilleure ville moyenne pour la biodiversité 2018 ». Première capitale de la Biodiversité en 2010, la commune a su poursuivre ses efforts.
  • La Métropole Rouen Normandie (489.428 habitants) est devenue la « Meilleure intercommunalité pour la biodiversité 2018 ». Déjà distinguée en 2016 pour le thème « Sols et biodiversité », « elle présente un panorama complet d’actions de haut niveau en matière de préservation, gestion et restauration écologique ».
  • Saint-Rémy (600 habitants) a obtenu le prix « Coup de cœur » pour « la grande quantité d’actions mise en œuvre au regard de la taille de la commune, avec le concours de jeunes en service civique ».
  • Bonnelles (1.979 habitants) a reçu le « Prix régional Île-de-France 2018 » pour « sa politique de longue date de préservation de son patrimoine naturel dont la création de la Réserve naturelle régionale des Étangs de Bonnelles est emblématique ».
  • Avignon (92.130 habitants) s’est vu décerner le trophée de « Capitale régionale pour la biodiversité 2018 » grâce à son atlas de la biodiversité communale, son choix de ne pas utiliser de produits phytosanitaires et son projet citoyen de végétalisation de la ville.