Julie organise la campagne avec un noyau de colistiers, elle nous raconte la négociation de sa future délégation
Tous les lundis, des élus nous livrent leurs récits de campagne. Aujourd’hui, rendez-vous avec Julie, adjointe d’une commune de 15 000 habitants. Julie organise la campagne avec un noyau de colistiers, elle nous raconte la négociation de sa future délégation.
Incarner mes valeurs
Courant avril, les colistiers se rencontre chez Annie, notre tête de liste. A ma grande surprise, elle me demande de venir une demi heure en avance et me conseille de réfléchir à mes envies de futures délégations si nous passons. Annie est visionnaire et a un plan très détaillé pour l’organisation de l’équipe si nous venons à être le conseil retenu.
Des adjoints qui ont, avec eux, plusieurs conseillers délégués. Ces derniers seront en mode projet et mèneront des actions tout au long du mandat.
Alors, quand Annie me dit de réfléchir, je commence par me demander si je veux un projet transversal ou une délégation. Et pour cela, je liste mes valeurs, notamment celles qui m’ont fait rejoindre la liste : l’inclusion, la solidarité, l’ambition de cohésion… une chose est sûre : je préfère travailler une délégation plutôt qu’un projet. Pour être cohérente et ambitieuse, je propose à Annie de porter la délégation “cohésion sociale”.
Se lancer dans le grand bain
30 minutes c’est court, mais 30 minutes ça peut aussi être très intense. Je m’apprête à finir mon premier mandat et demander une délégation est pour moi assez neuf. J’étais une simple conseillère municipale sans délégation mais avec beaucoup de passion et d’envie !
Alors, pour une fois, j’inspire un grand coup et je me lance. Quand Annie m’accueille, avant tout le monde, je lui présente ma vision et mon envie : je veux faire rayonner la commune et lui donner “l’ambition de l’inclusion” comme j’aime à le répéter. Je sais que Florence aimerait se positionner sur ce type de délégation, la concurrence existe.
Annie a l’air d’être conquise par mon ambition. Je lui explique comment travailler en tant que commune mais aussi comment travailler avec le CIAS et les syndicats locaux, je lui déroule un rapide planning sur 6 ans avec plusieurs projets qui s’imbriquent. Et pour prendre ma place, je lui souffle un projet pour Florence. Bingo ! Elle le ressent comme moi et m’avoue préférer m’avoir comme adjointe et Florence comme porteuse de projet.
Le temps a joué en ma faveur et les projets aussi. Je me suis affirmée, mais avec une ambition, un planning… cela a payé ! Je suis fière de m’être lancée et avoir défendu ma vision, mon ambition et ma place. L’histoire continue.