À l’occasion de la journée internationale de la femme rurale, focus sur leur place dans la société et sur les difficultés qu’elles rencontrent.
Tous les lundis, nous diffusons des témoignages d’élues, dans l’exercice de leur mandat, témoignages dans lesquels elles nous parlent de leur quotidien. Mais ce lundi est différent car nous sommes le 15 octobre. Ce 15 octobre n’est pas qu’un lundi pluvieux, le début d’une nouvelle semaine chargée, non, c’est aussi la Journée internationale de la femme rurale. Et on n’en parle pas encore assez !
Valoriser la place des femmes issues des milieux ruraux à travers le monde
La page des Nations Unies présente l’importance de cette journée dès sa première phrase. “Les femmes et les filles jouent un rôle majeur et de plus en plus reconnu dans la pérennité des foyers et des communautés en zone rurale.” Car, un an après la vague #MeToo, les femmes restent toujours trop peu visibles.
Alors, pourquoi une journée des femmes issues des milieux ruraux ? Peut-être parce que la France, mais aussi la planète, sont composées de zones rurales. Et dans ces zones, les femmes sont très actives. Elles travaillent dans les champs, dans les rizières, agissent en faveur de leurs activités et pourtant, elles sont encore trop loin de l’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau… Pire, dans leur page dédiée, les Nations Unies affirment que dans une zone rurale commune, les femmes ont moins accès aux services précédemment cités que les hommes.
Fondée en 2008 sous un autre nom et rebaptisée depuis 2012, cette journée a été créée à l’initiative du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon : “L’autonomisation des femmes revêt une importance cruciale pour éradiquer la faim et la pauvreté. En privant les femmes de leurs droits et de possibilités, ce sont leurs enfants et leurs sociétés que nous privons d’un avenir meilleur. C’est la raison pour laquelle l’Organisation des Nations Unies a récemment lancé un programme d’autonomisation des femmes rurales et de renforcement de la sécurité alimentaire.”
Les femmes dans les zones les plus pauvres
Malheureusement, les zones rurales sont aussi les territoires dans lesquels la paupérisation se met en place, ou bien des communes où les problèmes de pauvreté sont encore très présents. Les femmes représentent 43% des travailleurs dans les zones agricoles, des activités souvent occupées également pas des enfants, part dans laquelle la représentation des fillettes est particulièrement importante.
Ce sont aussi les femmes et les filles qui assurent les approvisionnements dans les villages n’ayant pas accès aux sources d’eau potable. Un travail qu’elles endossent dans des conditions très compliquées face auxquelles elles mettent en péril leur sécurité. Cependant, elles évitent à ces régions une pénurie plus importante.
L’ONU rappelle que ces déplacements éloignent les femmes et les filles des droits fondamentaux tels que l’éducation, la libre circulation. De par leur participation trop souvent bénévole, elles se coupent l’accès à un travail rémunéré. “À l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale, l’ONU lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle accompagne les femmes et les filles rurales du monde entier, pour accroître les investissements dans les infrastructures, l’accès aux services et à la protection sociale durables, afin de contribuer à transformer leurs moyens de subsistance, leur bien-être et leur capacité de résilience.”
Le rôle des femmes à travers le monde
Les zones rurales ou urbaines marquent une inégalité – plus ou moins forte – entre les femmes et les hommes. Cette dernière tend à être plus faible dans les villes urbanisées mais reste, cependant, toujours présente. La question de la garde des enfants ou de la gestion du foyer sont aussi d’actualité. Les pouvoirs publics sont, eux aussi, pointés du doigt car trop peu exemplaires – comme en attestent les récentes élections internes à certains partis.
Salaires, accès aux droits, aux études, à l’emploi, voire aux ressources naturelles, le chemin est encore long. « Les progrès accomplis pour surmonter les obstacles sont lents et se limitent à quelques régions du monde » présentait l’OIT dans un rapport de 2016. De nombreux travaux sont à traiter selon les régions du monde : de l’accès à l’assainissement, de la santé à une meilleure représentation des femmes dans le travail, ou bien l’accès à l’école en passant par des travaux à mener dans les écoles pour travailler la parité dès le plus jeune âge, de nombreux enjeux sont à relever quels que soient les pays.